Vainqueur de la première édition de l’Eskulari Pro Pilota, l’an dernier, Baptiste Ducassou rentre cette année dès les demi-finales, dans le tournoi.

Tu commences le tournoi à partir des demi-finales, le 21 novembre, comment te prépares-tu pour cette compétition ?

Baptiste Ducassou : J’ai repris l’entraînement spécifique tête à tête. Je m’entraîne beaucoup sur place, en faisant des confrontations deux fois par semaine, pour retrouver le rythme, les repères du tête à tête et être le plus performant possible pour la reprise.

La saison de tête à tête démarre avec l’Eskulari Pro Pilota. En quoi est-ce différent du deux à deux au niveau de la préparation ?

B.D : Ce ne sont pas les mêmes efforts physiques. En deux à deux il faut mettre plus de puissance, d’intensité et de tonicité pour bouger la pelote, créer des décalages chez l’adversaire alors que le tête à tête, c’est plus de la résistance en termes d’effort physique et de la gestion des temps forts et des temps faibles. Cela se joue aussi beaucoup sur la tactique. Il faut reprendre ces repères là, les enchaînements, buter, arrêter la pelote, retrouver la patience de faire reculer son adversaire et dès qu’on a l’ouverture, tenter quelque chose.

Le tournoi se joue cette année à huis clos. Comment appréhendes-tu ta demi-finale sans public ?

B.D : Cela va être particulier. On a l’habitude de jouer sans public à l’entraînement mais pas en compétition, en blanc. Il faudra s’y adapter. Il faudra se recentrer sur soi-même, sur ce qu’on a envie de mettre en place dans la partie pour l’emporter.

L’an dernier tu étais le grand favori avec les forfaits d’Ospital et Larralde. Cette année, ils sont présents. Conserver ton titre va-t-il être compliqué ?

B.D : C’est sûr que cette année, sur le papier, le tournoi est plus relevé que l’année dernière. Il y a les tout meilleurs joueurs. À part Bixintxo Bilbao, tous sont présents : Larralde, Ospital, Guichandut. Ce sont des joueurs qui, sur les dernières années, sont les meilleurs joueur de tête à tête, qui sont toujours en finale ou en demi-finale des plus grands tournois. Forcément, c’est plus relevé.

Il y a aussi Ximun Lambert qui a joué la finale l’an dernier et qui est toujours difficile à jouer dans ce trinquet. Darmendrail, le local de l’étape, va venir sans pression et va tout donner. C’est un tournoi ouvert sur le papier. Bien évidemment que, moi, j’ai envie de conserver ce titre, comme d’autres. Je me prépare du mieux que je peux pour être le plus performant possible et adviendra ce qui adviendra.

Cette année est particulière, il n’y a pas eu beaucoup de parties de compétition. Comment appréhendes-tu ce tournoi ? Penses-tu être à ton meilleur niveau ?

B.D : J’essaie d’être le plus performant possible. Je me sens bien, je ne suis peut-être pas à mon meilleur niveau parce que je vais avoir un peu de rythme manquant je suppose. J’espère atteindre mon meilleur niveau, peut-être un peu plus tard dans l’année, au Super Prestige ou pour le Championnat de France en tête à tête. L’année dernière, j’étais peut-être un poil plus performant, j’avais pris un peu d’avance sur les autres puisque j’avais la Coupe du monde à préparer. Peut-être que cela avait fait la différence, notamment sur les deux premiers tours où Guichandut et Monce avaient été un peu perturbés, même Ximun Lambert. Là, cette année, on est tous sur un pied d’égalité. Je pense qu’on n’aura pas la meilleure préparation mais à moi de jouer aussi sur mon expérience et mes habitudes de tête à tête pour être performant.