Les meilleurs pilotari passent tous par cette étape : la préparation physique. Tout aussi importante que la préparation technique.

Qu’on se le dise, pour être au meilleur niveau, les Ducassou, Larralde, Waltary et autres Bilbao se préparent physiquement. C’est la condition sine qua non pour tenir toute une partie sans fatiguer dans les dix derniers points. Et le résultat paye. On l’a vu lors de ce championnat de France Elite pro par équipes avec des parties de haut vol finissant souvent sur un score de 40 à 39.

Pour les aider, différentes salles de sport les accompagnent dans leur préparation, en s’adaptant à leurs besoins. Notamment Hatsa Sport, à Ossès, qui s’occupe de Julien Etchegaray depuis quelques mois. Deux fois par semaine, l’Irisartar s’entraîne avec Nicolas Dufau. Pendant une heure et demi, le pilotari réalise différents exercices pour travailler son explosivité :

– l’échelle pour travailler les appuis
– le bosu (sorte de ballon) pour travailler les muscles profonds
– les plots pour travailler l’explosivité et le geste en situation de partie
– l’élastique pour renforcer les épaules et pour éviter les blessures.

Après plusieurs mois d’entraînement, Julien Etchegaray voit déjà la différence : “j’arrive à garder plus de fraîcheur au niveau de l’épaule. C’est aussi important mentalement de rentrer dans un système de prépa physique”. Pour Franck Hargous, un des gérants d’Hatsa Sport “c’est important pour nous de l’aider à atteindre ses objectifs. En plus il véhicule une image qui nous correspond. Qu’il gagne ou qu’il perde, on le soutiendra”.

Le travail paye. Julien Etchegaray s’est qualifié pour les demi-finales du championnat de France par équipes au côté du triple champion de France en titre, Bixintxo Bilbao.

“On ne peut pas augmenter sa vitesse et son explosivité si on n’augmente pas sa force”

Sur la côte, les joueurs tels que Waltary, Guichandut, Larralde ou Ducassou, s’entraînent à la salle Musclub d’Anglet. Laurent Terrien, le gérant, insiste sur l’importance de la préparation physique : “plus tu t’entraînes régulièrement, plus tu récupères facilement. Certains joueurs ont compris que l’entraînement physique leur faisait du bien”.

Suivant les joueurs, Laurent Terrien adapte la séance en proposant des ateliers avec différents exercices de musculation car, selon lui, “on ne peut pas augmenter sa vitesse et son explosivité si on n’augmente pas sa force”. Tout en précisant que “ce n’est pas de la gonflette”. Depuis peu, il entraîne le jeune Bixente Larralde qui commence déjà à avoir quelques résultats. Il est récemment devenu champion du Pays Basque et pourrait bien faire le doublé en championnat de France amateur, ce dimanche, à Arcangues.