Jeune joueur Elite pro, Ion Iturbe joue à la pelote depuis son plus jeune âge. Un sport très pratiqué dans sa famille.
Une balle de tennis, un fronton et des copains. C’est comme ça que Ion Iturbe a commencé à jouer à la pelote, à l’âge de cinq ans, dans la cours de récré. Et depuis il n’a jamais arrêté. Il s’est essayé quelque temps à la cesta punta (son oncle, Jean-Pierre Abeberry et son cousin Peio Abeberry y jouaient) mais il est vite reparti du côté de la main nue.
Comme d’autres avant lui, il a tenté de devenir professionnel au Pays Basque Sud. “Je ne faisais pas d’énormes résultats en trinquet donc j’ai accepté de participer aux pré-sélections des championnats du monde moins de 22 ans en mur à gauche”. Il en a ramené une médaille de bronze et a décidé de prendre une licence à Tolosa où il allait deux ou trois fois par semaine. L’objectif de devenir professionnel trottait dans un coin de sa tête mais il s’est vite rendu compte que “la différence était trop énorme” avec les joueurs de là-bas. “Ici, on n’utilise pas trop la gauche alors qu’en mur à gauche on l’utilise beaucoup. Les joueurs sont beaucoup plus techniques”, précise-t-il.
Il s’est tout de même accroché pour participer aux championnats du monde du Mexique en 2014 où il a de nouveau ramené la médaille de bronze. “Après les mondiaux, j’ai continué quelques mois en mur à gauche mais je n’avais plus autant de motivation”, se souvient le Biarrot. Il est donc revenu naturellement au trinquet, pour jouer pour le Biarritz Athletic Club. Arrivé en deuxième série, on lui a présenté Pampi Laduche, avec qui il s’entraîne depuis 2016. “Pampi m’a beaucoup aidé. Passer du mur à gauche au trinquet a été un peu compliqué parce que techniquement ce n’est pas le même geste, ce ne sont pas les mêmes pelotes ni les mêmes pansements. Si j’en suis là c’est grâce à Pampi”, souligne Ion Iturbe.
“Je comptais leur prouver que j’avais ma place”
Après un championnat en deuxième série et deux autres en première série, il a décidé cet été de tenter sa chance et faire sa demande pour passer en Elite pro. Demande acceptée par la Fédération française de pelote basque. L’un des plus beaux souvenirs de sa carrière. Au moment de son passage chez les indépendants, nombreux étaient ceux qui ne le pensaient pas à la hauteur, et il leur a démontré le contraire en championnat individuel groupe B, en coiffant la txapela dès sa première participation : “je comprenais que les gens se posent des questions par rapport à mon niveau et je comptais leur prouver que j’avais ma place”, confie-t-il.
Pour être à la hauteur, le Biarrot consacre une grande partie de sa vie à la pelote. Que ce soit le physique ou la technique, il travaille cinq jours sur sept. Embauché à la ville de Biarritz, son emploi du temps lui permet de se consacrer à sa passion. “Je préférais travailler pour une municipalité et avoir des horaires fixes. Ça permet de bien s’entraîner le soir”. Actuellement engagé dans le championnat par équipes avec Peio Larralde, en groupe A, Ion Iturbe est conscient qu’il lui reste encore du travail pour être au meilleur niveau : “je sais que j’ai une marge de progression encore et que ça n’arrivera pas tout seul”. Ce week-end, il jouera la dernière journée de qualification pour rester dans le championnat et espérer le remporter.