Larralde-Bilbao et Waltary-Ducassou ont fait durer le suspens jusqu’au bout pour la dernière partie de l’année en deux à deux, devant un public en ébullition.

 

Pour la dernière partie de l’année en deux à deux, les quatre pilotari engagés pour la soirée Esku Pilota Lagunak ont mis les petits plats dans les grands. Ce samedi 3 décembre, au trinquet de verre Haitz Pean d’Anglet, ils ont mis le feu à la kantxa et dans les tribunes. Dès le début de la partie, le ton était donné. Les deux équipes n’allaient rien lâcher. Déjà trois égalisations dans la première dizaine (4-4 ; 5-5 ; 7-7). Waltary et Ducassou, bien en jambes, prenaient légèrement de l’avance (10-7) mais se faisaient rapidement rattraper par Larralde et Bilbao qui ne l’entendaient pas de cette oreille (10-10).

Rebelote de la part de Waltary et Ducassou qui engrangeaient cinq points d’affilée, en laissaient filer un et remarquaient trois points pour mener 18-11. Le trou commençait à se faire mais c’était sans compter sur la hargne des champions de France 2015 qui égalisaient à 18-18 puis reprenaient l’avantage grâce à un pan coupé pic, bien tombé, de Bilbao. Ils continuaient sur leur lancée grâce à des points finis à droite et un xare de Larralde (24-20).

Mais Waltary et Ducassou ne lâchaient rien. Plus rythmée que jamais, la partie continuait comme elle avait commencé, sur les chapeaux de roue. Les blancs remontaient petit à petit, notamment grâce à un Waltary bien réglé au but ce samedi soir qui en rentrait trois (22-24 ; 23-24 ; 25-26). Nouvelle égalisation à 27 partout. Puis à 29 partout. Larralde et Bilbao reprenaient l’avantage après un amorti manqué, mais bien tenté, par Waltary (30-29). Avantage de très courte durée puisque les blancs égalisaient de nouveau (30-30). Et rebelote à 31 partout. Des égalisations à en perdre la tête et à faire frissonner le public tellement le suspens était à son comble.

“On a senti leur envie de faire le hold-up”

Et le meilleur restait à venir. Alors que Waltary et Ducassou reprenaient la main sur la partie et prenaient littéralement le large pour n’être plus qu’à un point de l’emporter (39-33), Waltary a été un peu trop gourmand en voulant buter directement au filet. But faux. 39-34. Le but à Larralde. Et là, même les parieurs les plus aguerris n’y auraient pas mis une main à couper. Larralde et Bilbao sont remontés point après point, grâce à une bonne défense de Bixintxo Bilbao qui permettait à Peio Larralde de trancher les points à droite (35-39), au filet (36-39) ou encore au xilo (38-39).

Et là, cerise sur le gâteau, alors qu’il n’avait mis que deux buts gagnants jusqu’à présent, Peio Larralde en a sorti un troisième, juste au bon moment, pour aller chercher la dixième et dernière égalisation de la partie (39-39). Au terme d’un point marathon, Larralde et Bilbao sont allés chercher cette victoire inespérée sur une faute de Waltary. On peut dire qu’ils auront terminé l’année en beauté. Comme disait Baptiste Ducassou après la partie : “pour terminer l’année, quoi de mieux que de finir sur un 40-39 avec ces quatre joueurs là ? On a senti leur envie de faire le hold-up et ils l’ont très bien fait”.

 

Revenant de blessure, après plusieurs semaines d’arrêt, Peio Larralde a rendu une belle copie ce samedi soir, malgré quelques déchets, comme il le souligne : “pour une partie de reprise, il y a beaucoup de choses à retravailler mais je suis assez content. Aujourd’hui ce que je voulais c’était retrouver de bonnes sensations, que la main tienne et que physiquement je réponde présent”. Et il a répondu présent.

Après la partie, les trois meilleurs joueurs du classement ETPM, dressé par Esku Pilota pour la deuxième année, ont été récompensés. Pour la deuxième fois consécutive Baptiste Ducassou a fini premier, devant Peio Larralde, et un petit nouveau sur le podium : Mathieu Ospital. Mais Baptiste Ducassou considère que la première place aurait dû revenir à son dauphin : “je pense très sincèrement que Peio mérite cette première place. Il a dominé tous les tournois de la tête et des épaules, j’étais là un peu pour l’enquiquiner. Sur la fin, sa blessure me profite”.

Place maintenant au tête à tête avec le Super Prestige qui a commencé lundi dernier, au trinquet Garat. Si ces quatre joueurs tiennent la même forme pour leur entrée en lice, leurs adversaires auront de quoi s’inquiéter.