L’équipe de France a terminé première de la VIIe Coupe du monde en trinquet avec six médailles remportées pendant la compétition.

Objectif atteint pour la sélection française en trinquet. Toutes les spécialités seront représentées aux prochains Championnats du monde en 2022, où la France remettra d’ailleurs en jeu son titre remporté l’an dernier, à Barcelone. À Oloron et Pau, les joueurs et joueuses ont de nouveau brillé sur la kantxa en ramenant une médaille par spécialité pour cette septième Coupe du monde.

À baline, Aizkoa Iturrino et Sylvie Halsouet ont ramené l’or à la France après une partie menée d’une main de maître face aux Mexicaines. Victoire en deux manches 15-5 ; 15-7 (les hommes, eux, ont décroché la médaille de bronze). En suivant, les joueurs de xare ont fait vibrer le public à Oloron. Sans doute la plus belle finale de la compétition. Opposés à l’Espagne, ce sont d’abord Driolet-Borteyru qui ont joué contre Lopetegui-Moncada. Ces derniers ont remporté la première manche 15-8 en étant très offensifs et en évitant un maximum Bruno Driolet. La France a ensuite tenté un coup de poker en faisant rentrer Eneko De Paredes à l’avant et en passant Bruno Driolet à l’arrière. Une tactique payante. Le jeune De Paredes a réussi à faire la différence, bien épaulé par l’expérimenté Driolet. Ils ont empoché la deuxième manche 15-8. La dernière manche a été d’un suspense insoutenable. La France a mené tout au long de la manche mais les Espagnols leur ont mis la pression sur chaque point (5-4 ; 6-5 ; 8-7 ; 9-8). Ce sont finalement les Français qui l’ont emporté sur le fil 10-8.

Le lendemain, à Pau, les manistes ont gagné une médaille d’or et une médaille d’argent. Baptiste Ducassou, en individuel, a battu Eneko Maiz en trois manches (8-15 ; 15-9 ; 10-5). L’Espagnol lui a donné du fil à retordre mais Ducassou a su rester fort mentalement et est revenu petit à petit dans le jeu. “Eneko m’a mis un peu de doute, j’étais perturbé par son but […]. J’ai accepté de perdre cette première manche et je me suis dit qu’il me restait une manche. Quitte à perdre, autant perdre avec les honneurs que subir ce qu’il se passait. Je me suis remis la tête à l’endroit. Je l’ai un peu bousculé mentalement”, soulignait l’Itsasuar, après la victoire.

“S’ils avaient pu ils auraient joué”

En deux à deux, en revanche, Antton Monce et Bixente Çubiat n’ont pas réussi à s’imposer face aux Mexicains Orlando Diaz et Martin Cabello. Rentrés suite aux forfaits des champions du monde en titre Peio Larralde et Bixintxo Bilbao, Monce-Çubiat avaient pourtant bien démarré la finale en remportant la première manche 15-8. Mais les Mexicains ont hausser leur niveau de jeu et ont beaucoup sollicité Bixente Çubiat. Privé de pelotes, Antton Monce ne pouvait pas faire la différence et les Français se sont inclinés 15-9 dans la seconde manche. Même scénario dans la troisième manche remportée 10-5 par les Mexicains. “Ils ont été dominateurs. Bixente a un peu faibli sur la fin mais c’est très compliqué de jouer contre ces joueurs là. Ils ont des coups que l’on n’a pas, des effets un peu particuliers. Je suis quand même très content de cette coupe, de l’esprit de groupe que j’ai retrouvé avec quatre joueurs, dont deux compétiteurs blessés qui ont eu du mal à regarder jouer leurs copains. S’ils avaient pu ils auraient joué”, soulignait le sélectionneur, Manu Martiarena, après la partie.

La dernière médaille a été remportée par les joueurs de paleta cuir. Denis Larretche et Valentin Cambos ont remporté la finale face à l’Uruguay en deux manches : 15-5 ; 15-6. Rendez-vous est pris pour 2022, ici même, au Pays Basque.