La Fédération française de pelote basque a dévoilé ce mardi une nouvelle formule pour le championnat de France par équipes qui commence le 13 mars prochain.

Chaque année, le sujet fait polémique : la composition des équipes en Championnat de France pro. Une fois encore, en conférence de presse, le débat a fait rage entre les dirigeants de la Fédération française de pelote basque et les joueurs présents, dans un contexte où la formule du championnat a été modifiée.

Une formule proposée par l’équipe d’Edouard Mayté (notamment organisateur du Super Prestige) et adoptée par la commission main nue de la Fédération. “Dans l’ancienne formule, les joueurs pendant cinq week-ends voire six, jouaient tous les week-ends. Il y a eu plusieurs joueurs de blessés [pendant le Championnat individuel – NDLR] : Mathieu Ospital, Peio Larralde, Bixintxo Bilbao, Julien Etchegaray et j’en passe. C’est ça qui nous a fait basculer. Et cela donne plus de chance aux joueurs du groupe B de pouvoir se frotter aux meilleurs”, détaille Lilou Echeverria, président de la Fédération française de pelote basque.

L’an dernier, cinq équipes disputaient la compétition en groupe A et en groupe B, dans une seule poule. Cette année, six équipes réparties en deux poules de trois ont été formées pour chaque groupe. À l’issue des phases de poules, les premiers des deux poules du groupe A seront directement qualifiés pour les demi-finales. Tous les autres duos devront passer par une phase de qualifications où les équipes du groupe B affronteront les équipes du groupe A. Une possibilité donc pour les joueurs du groupe B de monter en groupe A. À l’inverse, un risque pour les joueurs du groupe A, de descendre en groupe B.

Concernant la composition des équipes, en groupe A, on retrouve dans une poule Larralde-Waltary, Ospital-Lambert et Bielle-Çubiat (champions 2019 en groupe B). Dans l’autre poule sont réunis Darmendrail-Ducassou, Etchegaray-Guichandut et Monce-Bilbao. Du côté du groupe B, la première poule réunit Aguirre-Lucu, Olçomendy-Harismendy et Inchauspé-Iturbe. La seconde poule est composée d’Elgart-Amulet, Lambert-Sanchez et Etcheverry-Larralde. La finale du groupe A est prévue le dimanche 26 avril, au trinquet Moderne de Bayonne. Celle du groupe B se jouera le dimanche 3 mai, à Souraide.

“Une ligne rouge a été franchie”

Une nouvelle formule qui ne fait pas l’unanimité auprès des joueurs présents à la conférence de presse, notamment concernant l’équipe Larralde-Waltary, formée à la demande de Waltary qui jouera son dernier championnat de France. Absent lors de cette conférence, nous l’avons contacté par téléphone. “Après tout ce que j’ai fait pour la pelote, je pense que j’ai le droit de demander ce que je veux. J’en ai d’abord parlé avec Peio Larralde qui était d’accord et j’ai ensuite fait la demande auprès de Lilou”, explique-t-il.

Une demande acceptée par le président qui passe mal, notamment auprès de Baptiste Ducassou : “Peu importe le statut d’un joueur, qu’il soit plusieurs fois champion de France, très fort, pas fort, je pense que ce n’est pas la place ni le rôle d’un joueur de demander. Qu’il demande ça le regarde mais que les instances fédérales donnent du crédit à sa demande s’en est une autre et moi, personnellement, cela me dérange, souligne-t-il, tout en admettant : faire des formules qui tiennent la route c’est toujours un casse-tête parce que le niveau n’est pas forcément très homogène donc chaque année il y a des déçus mais là je trouve qu’une ligne rouge a été franchie”.

Du côté du président de la Fédération, d’autres formules pourraient être envisagées : tirage au sort, participation par club… Mais comme il le souligne “si j’avais la bonne formule, je l’appliquerai”. Depuis plusieurs années déjà, la composition des équipes est sujet à débat. Qui a tort ? Qui a raison ? La réponse se donnera, comme toujours, sur la kantxa.