Première spécialité de pelote basque à avoir vu le jour, le pasaka est en passe aujourd’hui d’être oublié. Les quelques joueurs qui restent encore se mobilisent pour ne pas voir leur spécialité s’éteindre. Au programme du 11 mars, finale de championnat de France et initiation pour les curieux.

Le samedi 11 mars prochain auront lieu les finales de pasaka de la coupe Lemoine, organisée par le Comité territorial de pelote basque du Pays Basque, et du Championnat de France, organisé par la Fédération française de pelote basque. Bien loin derrière la main nue ou encore la cesta punta en nombre de pratiquants, le pasaka est pourtant la première spécialité à avoir vu le jour ! “Le jeu de paume a été créé et derrière il y a eu le pasaka”, souligne Laurent Albistur, joueur.

Aujourd’hui quasiment disparu, le pasaka ne compte plus que 34 joueurs. Mais ces derniers n’abandonnent pas et comptent bien faire survivre leur discipline. Depuis trois ans, c’est ce que tente de faire l’association Pasako Lagunak. Cette année, les joueurs ont pris en main l’organisation, avec l’accord de la Fédération française de pelote basque.

Pour ramener un peu plus de monde, ils ont choisi d’organiser ces finales un samedi matin, au lieu du dimanche matin traditionnel. La finale de la coupe Lemoine aura lieu à 9h, suivie à 10h30 de la finale du Championnat de France, au trinquet Saint-André de Bayonne.

Pour les plus néophytes, voici quelques explications qui vous éclaireront sur les règles. Pour ceux qui connaîtraient un peu le tennis, le pasaka lui ressemble en certains points. Tout d’abord, contrairement à la main nue par exemple, le pasaka se joue en face à face, avec un filet au milieu, toujours en deux à deux et dans un trinquet. Petite particularité, la surface du côté du pan coupé est plus courte que de l’autre côté du filet.

Concernant l’engagement, il se fait par l’avant, du côté du filet du fond. Il doit se faire avec la main libre. La pelote (deux fois plus grosses qu’une pelote de main nue et beaucoup moins dure) doit être envoyée sur la planche, sans toucher le mur de gauche et dépasser la ligne du premier filet. Un peu de jargon maintenant pour maîtriser un peu mieux le langage du pasaka. Parlons de la règle de l’artua. “En pasaka, on doit faire ce que l’on appelle ‘xirrist’, c’est-à-dire faire rouler la pelote dans le gant de cuir”, explique Laurent Albistur. Si le joueur ne fait pas ‘xirrist’, c’est une faute. Mais la faute doit être vue et signalée par les joueurs au juge. Ce dernier n’intervient pas dans le jeu.

Chaque partie de pasaka se joue en jeux. Au total, une partie de pasaka compte treize jeux qui se remportent en 15, 30 puis 40 comme au tennis. En revanche, si à 30-40, l’équipe qui était menée remporte le point, il n’y a pas 40-40 mais 30-30. Et chaque fois qu’une équipe arrive à 40 les équipes changent de côté. Autre subtilité, si un joueur réussi à mettre la pelote dans le xilo, c’est le point direct. Le premier qui arrive à 13 jeux remporte la partie.

Si vous avez compris un peu le principe (et même si ce n’est pas le cas), le mieux reste encore d’aller découvrir cette spécialité qui se jouera le 11 mars prochain au trinquet Saint-André de Bayonne. Pour les plus curieux, une initiation gratuite au jeu est même proposée à 15h. L’entrée aux finales est fixée à 12 euros et un repas à 25 euros est proposé après les parties (un pack entrée aux finales + repas est proposé à 35 euros). Réservations au 06 18 62 02 06.

© M-C Delbos