Récent acquéreur du trinquet Berria d’Hasparren, le président de Lauak, Jean-Marc Charritton, dévoile ses projets. Il revient également sur son engagement pour la pelote et la démission de Manu Martiarena d’Esku Pilota.

Vous avez récemment acquis le trinquet Berria d’Hasparren. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Jean-Marc Charritton : Ça fait partie de notre patrimoine. C’était vraiment le temple de la pelote à Hasparren. C’était le plus beau trinquet du Pays Basque à l’époque, qui ramenait le plus de monde. J’ai un attachement particulier puisque mon père est né à quelques encablures du trinquet, à Hasparren. Mon grand-père y a travaillé. Moi, j’y ai joué à la pala quand j’étais jeune. C’était vraiment quelque chose qui comptait au Pays Basque. Il était en très mauvais état. J’ai décidé de l’acquérir et de le rénover. Cela fait une dizaine d’années qu’il n’y a plus de parties officielles, il y avait seulement des entraînements à cause de problèmes de sécurité, il n’était pas aux normes. Il était utilisé sans public.

Quels sont vos projets pour ce trinquet ?

J-M. C : On a actuellement tout cassé. Du côté de l’hôtel on refait toutes les chambres et il y aura une brasserie / restaurant gastronomique. Pour le trinquet, il y a toute la mise aux normes à faire. On aura une paroi en verre, des gradins. On refait tout, le sol, le toit, l’éclairage… Tout va être mis à neuf à part la planche. Les joueurs disent que c’est une planche qui répond très bien donc on va juste la poncer et la repeindre. Il y a de gros travaux en perspective. Il y aura une capacité d’environ 800 personnes. On organisera une partie hebdomadaire, on n’a pas encore décidé du jour. On va également faire des événements hors pelote deux ou trois fois par mois. Normalement, en juin 2018, le trinquet devrait être disponible.

Vous êtes sponsor d’Esku Pilota et de Waltary Agusti, quel est votre lien avec la pelote ? Pourquoi soutenir ce sport ?

J-M. C : Depuis tout petit j’ai joué à la main nue, à la pala. Il y a dix ans encore je jouais à la pelote. C’est notre sport national ici au Pays Basque. Ça fait maintenant une trentaine d’années que je soutiens la pelote.

Manu Martiarena a récemment quitté la présidence d’Esku Pilota. Cette démission va-t-elle avoir un impact sur votre partenariat avec l’association ?

J-M. C : Cela va avoir un impact oui. C’est moi qui était un peu la figure de proue du nouveau Esku Pilota. On voulait relancer, professionnaliser la main nue au niveau des entraînements, des écoles de pelote, des soins médicaux, du suivi des joueurs, de la diététique… Il faut rendre hommage à monsieur De Ezcurra qui a créé Esku Pilota mais à un moment donné quand on fait quelque chose pour moderniser, faire autre chose, il faut savoir laisser sa place. Il avait laissé entendre qu’il resterait vice-président et qu’ensuite il laisserait Manu Martiarena président l’année prochaine. Apparemment ce n’est pas le cas et c’est tout un projet qui tombe à l’eau. Pour recoller les morceaux, c’est toujours difficile.

© Solange du Part